Incursion dans la couleur…

Rencontre improbable entre les imprimés colorés du designer textile Kaffe Fasset et la fibre de lin…

Au détour d’une création, marier pétulance et sobriété…

A venir… tout prochainement…

 

Le sens de l’étiquette…

Organiser la place des convives à table répond à un code de bonne conduite hérité de temps anciens…

Le 17e siècle, avec l’apparition des couverts individuels, signe l’arrivée d’une forme d’intimité dans l’ordonnancement de la table : chaque convive disposant en propre de couverts et d’une assiette, qui devient objet utilitaire et non plus décoratif, est alors placé autour de la table.

Dans un repas raffiné réunissant plus de six convives, il deviendra ensuite de règle d’utiliser des marque-places, installés à droite de chaque convive, le pain étant servi à gauche de l’assiette.

Etre responsable de la préséance à table devient ainsi une fonction bien délicate…

La maîtresse de maison, en bonne hôtesse, se doit de satisfaire l’ensemble des convives, se préoccuper de leur confort, prendre en compte amitiés et affinités tout en respectant au mieux les règles de préséance.

Aujourd’hui, même si beaucoup d’entre nous se sont ouvertement affranchis de ces règles de préséance, établir un plan de table lors d’un repas important ou d’une cérémonie, reste une épreuve redoutée et redoutable !...

Gardons un peu de légèreté dans l’organisation de la table en prenant parfois quelques libertés afin que celle-ci demeure avant tout un plaisir partagé…

Variations en Naturel, Gris et Noir des marque-places...

 

Lignes et perspectives…

Septembre… Espace médian entre l’été qui finit et l’arrivée prochaine de l’automne…

L’été, le bel ingrat, qui a montré si peu de panache à l’heure qui était la sienne…

L’été qui se refuse à être un souvenir, qui traîne, minaude et se prélasse…

Pourtant, à bien y regarder, on peut trouver des signes de l’arrivée imminente de l’automne : silhouettes charnues et rondement chapeautées des champignons à l’orée du bois, premiers crocus dans les prés humides de rosée, voiles blancs des brumes matinales accrochées sur le vallon…

Septembre… au parfum de rentrée…

Que chacun dessine lignes et perspectives sur le chemin qui est le sien…

 Septembre… Je regagne ma table de travail pour trouver dans la matière de nouvelles idées de création à vous proposer prochainement…

 

 

 

 

Jeu de clés…

Clé… trois lettres sans prétention qui offrent d’amples déclinaisons et investissent de multiples domaines ou expressions langagières.

Ainsi, après son usage premier… instrument en fer servant à ouvrir et fermer une serrure, on trouve la clé dans les expressions suivantes dont le dictionnaire Littré se porte témoin…

 

Prendre la clé des champs : prendre la fuite, s’échapper, se libérer.

Donner la clé des champs : donner la permission de sortir.

Avoir la clé des champs : être en liberté d’aller où l’on veut.

Mettre la clé sous la porte : expression ancienne datant du 15e siècle qui désignait ceux qui louaient un logement et s’en allaient sans payer de loyer. Aujourd’hui l’expression évoque le fait de déménager furtivement et par extension un commerce ou une entreprise faisant faillite.

Etre sous clé : être en prison ou tenu caché.

Trouver la clé du mystère, du problème : ensemble de connaissances ou d’éléments essentiels pour comprendre ou expliquer une chose.

Terme d’architecture, elle devient clé de voûte et assure le maintien, la cohésion de l’édifice.

Terme de théologie, la clé incarne alors la puissance d’ouvrir et de fermer le paradis, de lier et de délier, de condamner ou d’absoudre. D’innombrables statues ou peintures montrent Saint Pierre, premier évêque de Rome avec deux clés, l’une céleste l’autre terrestre, représentation de l’autorité du Saint Siège.

Terme de musique, la clé se fait gracieux arabesque posé au début de la portée.

 

Interprétation autour des clés…

Je vous laisse la clé de la maison… et moi, celle des champs en poche, je pars sur les chemins…

Gourmand… Gourmet…

Le culte du bien manger nous vient du passé, riche d’une histoire et d’une culture puisées au gré des époques qu’il a traversées…

Gourmands et  gourmets  se sont de tout temps partagés ou disputés des places de choix dans le plaisir d’être à table.

 

Gourmand… Gourmet… le sens de ces deux mots pourtant proche ne peut toutefois se confondre.

Le gourmand, au sens premier du terme, est celui qui mange avec avidité, qui aime les bons morceaux. On entend là, comme le souligne le dictionnaire Littré, un certain manque de modération, la recherche avec un soupçon d’empressement du plaisir de  manger…

Et le gourmet, me direz-vous…

Son origine remonte certainement au mot « groumet » qui désignait alors au 14e siècle le valet chargé d’amener les vins. Par variation d’écriture, il devient « gourmet » et prend le sens de celui qui déguste le vin, sait l’apprécier.  Au 15e siècle, il sort du registre de l’œnologie et devient un terme générique désignant celui qui sait apprécier la bonne chère…

Par extension, le gourmet est celui qui apporte aux choses de la table une  recherche de délicatesse et de raffinement…

Gourmand… Gourmet… libre à chacun d’ordonnancer sa table au regard de ceux qui la partage…

 

 

 

 

Zébulon…

Quelques lettres pour un mot sans envergure, teinté cependant de légèreté et de fantaisie…

Certains se souviendront, non sans nostalgie peut-être… de Zébulon, personnage monté sur ressorts dans le Manège enchanté…

 

 

Série d’animation diffusée dans les années soixante, le Manège enchanté mettait en scène le Père Pivoine et son manège. Margote,  une petite fille espiègle y invoquait la magie du curieux Zébulon pour rejoindre le Bois Joli.

Dans cette forêt enchantée, elle rencontrait Pollux, chien à l’accent anglais, Ambroise l’escargot, Azalée la vache, Flappy le lapin endormi et le Bonhomme Jouvence, drôle de jardinier se déplaçant en trottinette…

Zébulon, petit mot sans façon, m’a inspiré ces personnages…

 

 

Déclinaison en noir…

 

 

Déclinaison en gris...